Adolescents : le numérique et les pratiques culturelles
L’adolescence est une notion en bouleversement depuis une vingtaine d’années. Période de…
Les pratiques informationnelles informelles des adolescents (14-18 ans) sur le web
Les pratiques communicationnelles et socialisantes sont essentiellement basées sur le partage de contenus surtout visuels et audiovisuels (photos, diaporama…), sur la formulation de commentaires ou d’appréciations sur ces contenus. Y prime ainsi avant tout l’adhésion réalisée au groupe des pairs.
Les pratiques communicationnelles des adolescents remplissent des fonctions de socialisation et de construction de soi. Ces mécanismes psychologiques et sociaux qui fondent l’appellation de cette période de la vie que l’on nomme « adolescence » ne sont pas nouveaux. Les outils et supports techniques basés sur la numérisation des données auxquels s’adressent les adolescents d’aujourd’hui posent par contre un certain nombre de questions inédites […] Les pratiques informationnelles incluent donc la détermination d’un besoin ou d’une motivation pour enclencher un processus d’interrogation d’un outil de recherche ou la consultation d’un site Web, le processus d’interrogation, de recherche et de lecture relatif, ainsi que les activités d’ordre cognitif de traitement de l’information.
Les pratiques informationnelles informelles des adolescents (14-18 ans) sur le web – Karine Aillerie
Les jeunes de moins de 20 ans et leurs usages des médias : l’étude barométrique met en lumière une jeunesse ouverte et curieuse, qui aime toujours lire, malgré des usages digitaux de plus en plus développés et en constante mutation. Les résultats de l’étude 2017 de référence « Junior Connect’ »sur les jeunes de moins de 20 ans et les médias.
Les usages des 10-13 ans, ces clandestins du web social, article de Méta-Media (le blog collectif de France Télévisions décrypte les tendances pour comprendre les médias et le journalisme de demain).
#BornSocial2017 : une étude réalisée en septembre 2016 sur les comportements digitaux des moins de 13 ans par l’agence Heaven. « Les moins de 13 ans se désintéressent ainsi des réseaux sociaux anciens tels que Facebook et Twitter, souvent considérés comme le territoire « des plus vieux » et leur préfèrent de très loin une plateforme telle que Snapchat. Devant braver les interdits, les jeunes se sont habitués aux pratiques dites du « dark social » et apprécient de pouvoir parler avec leurs amis de manière secrète, tout en se préservant du regard de leurs aînés. Ils sont ainsi 76,7% à utiliser Snapchat contre 47,6% sur Facebook, et 29,2% sur Twitter. C’est Instagram qui obtient la seconde place dans le cœur des collégiens pour sa capacité à associer leur goût pour les images et la découverte de nouveaux horizons. »
Les usages des 11-18 ans et les contenus choquants sur internet (propos haineux, propos racistes ou antisémites, bagarre, torture, pornographie). une étude de mars 2016 par l’association Génération numérique.
Les digital natives n’ont besoin de personne et autres idées reçues sur les jeunes et l’info : tous les adolescents ont le même comportement et les mêmes activités sur le Net. D’ailleurs leurs compétences numériques en font des mutants naturellement hyperconnectés qui n’ont plus besoin de leurs parents. Et si la réalité était plus complexe ? Trois universitaires déconstruisent des idées reçues sur le rapport des jeunes à l’information ! Un article publié par le Clemi.
Socialisation adolescente et usages du numérique, revue de littérature, réalisé pour l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), par Claire Balleys, docteure en sociologie de la communication et des médias. Elle évoque ainsi les réseaux sociaux comme «supports d’expression et d’expérimentation identitaires», ainsi que l’importance d’un «partage réciproque d’intimité». La chercheuse explique qu’aujourd’hui, «la distinction entre sociabilité « réelle » et « sociabilité virtuelle » est tout à fait caduque. En particulier depuis l’avènement et la massification des smartphones, les échanges médiatisés et les contenus publiés en ligne sont mobiles et accompagnent la sociabilité juvénile dans ses routines quotidiennes: ils sont créés, discutés, évalués, échangés en collectif».
Ces ados qui refusent l’hyperconnexion : tous les collégiens et lycéens ne forment pas un groupe homogène de «digitale natives» scotchés à leur fil Instagram… Certains refusent d’être trop connectés, à un smartphone ou aux réseaux sociaux. Extrait de l’article de Slate : « Ces jeunes font la promotion du réel. Mais il n’y a pas de profil spécifique. Certains ados ont une revendication de déconnexion pour éviter la géolocalisation, pour ne pas laisser toutes leurs données à des grands groupes… C’est une sorte de volonté alternative de ne pas subir ce système. Il y a aussi des ados pour lesquels c’est un moyen d’échapper au contrôle parental», explique la psychologue Vanessa Lalo. Enfin «d’autres se sont déconnectés car ils ont subi de mauvaises expériences sur les réseaux sociaux, du harcèlement par exemple. Ou alors, parce que regarder la vie des gens les rend tristes. Et les critiques sont très rapides sur les réseaux sociaux ».
L’Atelier des médias de RFI propose une série d’émissions consacrée à la communauté des adolescents en ligne. Nous explorons la relation qu’entretiennent les 12-18 ans avec ce qui est, pour eux, le premier des médias : l’Internet. Un média dominé par les réseaux sociaux, les messageries instantanées et les jeux en réseau. A écouter.
Jeunes et médias : Comment informer les enfants et les ados ? Quels sont leurs attentes ? Comment les perçoivent-ils ? La question des réseaux sociaux a aussi été posée et visiblement, Facebook ne séduit plus les jeunes ados. Facebook ne semble plus vraiment intéresser les jeunes de 12-13 ans. C’est surtout Instagram et Snapchat qu’ils utilisent. Revoir à partir de la 17e minute.
« Insta » et « Finsta », les deux vies des ados : Sorte de vitrine numérique, le compte public est une carte de visite qui raconte l’identité idéalisée qu’elles se sont construite. Souvent d’ailleurs, il est au vrai nom de l’adolescente. Le compte parallèle, avec un pseudo toujours amusant, a, lui, une fonction récréative. Article paru dans Le Monde.
Des visages du selfie : « La découverte du visage comme le lieu d’une invention, manière de retourner la fatalité qui fait que l’on ne puisse avoir accès à soi-même qu’à travers autre chose. Or sur ce qui est à distance de moi, je peux agir. L’identité n’est plus coïncidence ; la détermination biologique n’est plus une servitude. » Avec « Faceworld », Marion Zilio retrace l’histoire de l’invention du visage à travers ses médiations techniques, de la photographie au selfie. Un article paru dans Les Inrocks.
Visages de l’adolescence : Omniprésents dans l’art, les personnages d’adolescents n’ont cessé d’évoluer. Depuis Agrippine, en passant par « Twilight », l’adolescent a de multiples visages qui font écho aux problématiques sociales. Évolutions et permanences de la figure de l’adolescent. Rencontre enregistrée en 2016 et diffusée sur France Culture.
Les lyceéns et Snapchat : des lycéens de Bobigny expliquent et racontent la place que prend l’application Snapchat dans leur vie quotidienne, les us, les coutumes… et les abus. Petit manuel d’utilisation à l’usage des non-connectés. L’émission « Les pieds sur terre » par Sonio Kronlund sur France Culture.
Musical.ly : des ados qui chantent, dansent… et intéressent les éditeurs. « Instagram – pardon, Insta – ou Snap vont devoir laisser la place. Si Facebook est devenu un réseau social de vieux et que Twitter sert plutôt aux professionnels… mais où sont les jeunes ? Manifestement, ils plébiscitent un réseau qui a déjà quatre ans, et dont personne n’a trop entendu parler : Musical.ly. Pardon ? » Source ActuaLitté.
La littératie médiatique vise principalement à enseigner aux jeunes à devenir des consommateurs de médias capables de jeter un regard critique sur le produit utilisé alors que la littératie numérique vise surtout à outiller les jeunes pour qu’ils puissent participer aux médias numériques de manière avisée, sécuritaire et éthique.
Que veut vraiment dire « éduquer aux médias » ? L’éducation aux médias est en vogue dans les discours politiques français. Mais que recouvre au juste cette notion, et quelles formes prend-elle ? A lire sur le site de l’INA.
Qu’est-ce que l’éducation aux médias ? « Les médias jouent un rôle marquant dans la vie des jeunes. La musique, la télévision, les jeux vidéo, les magazines et autres médias ont une prodigieuse influence sur notre perception du monde, une influence qui de surcroît s’installe dès notre plus jeune âge. Les enfants doivent développer leurs habiletés et compétences en littératie médiatique pour devenir des consommateurs de médias à la fois avisés et participatifs. Parmi ces compétences, notons une accessibilité minimale aux médias, la capacité d’analyser les médias par la pensée critique faisant appel à des concepts clés, de les évaluer après analyse et, pour finir, de créer soi-même un produit média. On parle d’éducation aux médias lorsqu’on fait référence à tout ce processus d’apprentissage des compétences en littératie médiatique. » « Nous devons former nos jeunes et les préparer à vivre dans un monde hautement médiatique; les jeunes doivent absolument acquérir les compétences de la littératie numérique – développer leurs connaissances, renforcer leurs valeurs, posséder toute une gamme d’aptitudes adaptées au numérique, allant de la pensée critique à la gestion de l’information et des communications. » Voir Habilomedias
Présentation de l’éducation aux médias et à l’information par Laurence Corroy. Elle enseigne l’éducation aux médias, l’analyse de la presse et du journalisme à la Sorbonne Nouvelle. à écouter.
La citoyenneté numérique : la citoyenneté numérique s’inspire largement du civisme au sens traditionnel du terme, tout en insistant sur l’importance de comprendre et d’utiliser intelligemment les médias numériques afin de pouvoir participer activement à la vie de notre société moderne.
En Loire-Atlantique :
Des médias associatifs, de proximités, des journalistes, des usagers des médias :
En Sarthe :
En Maine-et-Loire :
L’événement Super Demain : Fréquence écoles a initié un projet d’évènement pour animer notre territoire en proposant aux professionnels, aux scolaires comme aux familles de découvrir les médias, le numérique et le web. Spécialisés dans l’accompagnement des pratiques médiatiques et numériques, reconnue d’intérêt général, Fréquence écoles intervient directement auprès des jeunes ou auprès des acteurs de l’éducation. www.superdemain.fr
L’expérience des Master Class par Les Francas de la Sarthe : Les Francas de la Sarthe proposent un cycle de formations master class à l’initiative de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire (DRAC) : un partenariat entre une fédération d’éducation populaire et un Club de la presse pour enrichir les projets éducatifs auprès des publics enfance-jeunesse. www.francaspaysdelaloire.fr/actualites/education-aux-medias
Les actions d’éducation aux médias et de découvertes de pratiques numériques avec Fragil : Catalogue de propositions à découvrir. https://www.fragil.org/8590-2le-catalogue-de-nos-interventions-deducation-aux-medias-et-aux-pratiques-numeriques/
Sioox, l’info en mode ado, un magazine du conseil départemental de Loire-Atlantique réalisé par des collégiens. http://webdocs.loire-atlantique.fr/sioox.html
Brochure « Médias et Information, on apprend ! » : Le CLEMI publie la brochure « Médias et Information, on apprend ! ». Les enseignants pourront y trouver : des informations pratiques (socle commun, textes réglementaires…), les dispositifs et ressources utiles du CLEMI (Déclic’ Critique, Semaine de la presse et des médias dans l’école, concours Médiatiks, #ZéroCliché, …), des pistes d’activités pédagogiques en éducation aux médias et à l’information à réaliser en classe.
Guide pratique « La Famille tout écran, conseils en éducation aux médias et à l’information », édité par le CLEMI, Centre dédié à l’éducation aux médias et à l’information pour le ministère de l’Education nationale.
De quelle éducation aux médias avons-nous besoin ? Lors du dernier SXSW consacré à l’éducation, la chercheuse américaine danah boyd (@zephoria) a, comme à son habitude, délivré une très intéressante conférence sur la question de l’éducation aux médias (vidéo) devant un parterre de spécialistes. Intéressante parce qu’elle remettait en question certaines approches faciles ou rapides de la façon dont on considère l’éducation aux médias. Un article d’Hubert Guillaud pour InternetActu.
Introduisons le smartphone accompagné : Le psychiatre et membre de l’Académie des technologies Serge Tisseron, décrit une utilisation raisonnée du smartphone par les enfants. Article du Parisien.