Une Agora à YAKA
Un mois après, retour en image sur l’Agora des Initiatives organisé le 3 octobre dernier dans les…
Passée cette période, la nécessité de lutter contre les échecs scolaires comme celle de réduire les difficultés d’insertion sociale et d’insertion professionnelle, ont généré un nouvel intérêt pour le péri et le post-scolaire. La volonté de développer la solidarité et le souci d’améliorer le vivre ensemble ont mis en lumière l’intérêt d’une formation à la citoyenneté.
L’accélération des évolutions de toutes natures a souligné l’importance grandissante, pour tous, de l’accessibilité aux savoirs de tous. A nouveau, quelques associations et fédérations firent alors référence à l’éducation populaire.
Au cours des années 80, cette référence devint de plus en plus fréquente. Elle fut d’autant plus contestée, que rien de visible ne permettait de distinguer les propositions que faisaient les entreprises commerciales de celles qui relevaient de l’animation socio-éducative et socio-culturelle ou de celles qui se revendiquaient de l’éducation populaire. De plus, les associations ne pouvaient assurer leur pérennité qu’en ajoutant, à leurs propositions éducatives et culturelles, des propositions commerciales.
Ainsi, on nota un long silence sur l’éducation populaire, ses fondements et ses finalités. Ce seul fait brouilla un peu plus le concept d’éducation populaire générant, y compris dans les associations et singulièrement chez les militants les plus jeunes, des représentations très diverses. L’attribution de subventions au titre de l’éducation populaire a d’ailleurs conduit le Ministère de la Jeunesse et des Sports à s’interroger sur la validité de ce critère.
Une question s’imposait : qu’est-ce donc que l’éducation populaire ?
Tant pour les militants, pour les associations, pour les institutions que pour le public, une question s’imposait : qu’est-ce donc que l’éducation populaire ? Elle provoqua immédiatement de nombreuses controverses : de la disparition de l’éducation populaire, à son obsolescence, de son inefficacité à son passéisme, toutes les oppositions se manifestèrent le plus souvent par des affirmations péremptoires. Face à ces attaques, les associations exposaient ce qu’elles faisaient en insistant sur les réponses qu’elles contribuaient à apporter à la demande sociale ; dans le feu des débats, il est même arrivé que, comme preuve de leur modernité, certaines associations s’appuient, malheureusement, sur les actions par lesquelles elles avaient été plus ou moins instrumentalisées !
Un tel contexte n’était guère favorable à une réflexion sur le fond. Cette réflexion a cependant été lancée … Sans doute n’a-t-elle pas été suffisamment loin ? Sans doute n’a-t-elle pas permis de distinguer clairement les arguments qui contribuent à clarifier le concept d’éducation populaire de ceux qui ne visent qu’à justifier l’action présente des associations concernées.La réflexion mérite d’être approfondie… Il importe en effet de bien comprendre ce qu’est l’éducation populaire pour savoir en quoi et comment elle peut contribuer, aujourd’hui encore, à améliorer à la fois le sort des individus et leurs relations sociales.