70 ans des Francas 72
70 ans d’éduc’pop avec les Francas de la Sarthe, ça se fête ! En 2024, les Francas de la Sarthe…
Il a réuni différents acteurs associatifs, des collectivités locales, des représentants d’institutions gouvernementales autour des politiques jeunesse sur le continent africain. Sur cette thématique la coopération entre les sociétés civiles du sud est nécessaire. Lors de l’ouverture du Forum, dans l’assistance, nous avons pu écouter le discours de Michelle Bureau, Déléguée nationale Formation Bretagne – Pays de la Loire, avec la volonté de vivre dans un « monde plus fraternel et solidaire » avec comme idée que « chacun doit obliger l’autre à bouger, à se transformer, à évoluer ensemble».
L’association organisatrice apolitique et à but non lucratif (Association Le Forum pour le développement et la coopération Sud – Sud / Sud – Nord) créée le 8 avril 2017 avait plusieurs objectifs importants. En premier lieu, celui d’accompagner le gouvernement du Maroc dans le renforcement des relations avec les pays amis, en particulier en Afrique à travers la construction de liens solides avec les organisations de la société civile. S’inclue dans les échanges la thématique du développement durable, fortement défendue et prise en compte dans les débats. Le Forum permettait de participer aux interrogations qui intéressent les sociétés d’aujourd’hui et de demain.
Ce Forum est une ouverture à la discussion, à travers des conférences, des tables rondes. Ces moments ont créé de la matière pour débattre, mais aussi l’idée de la création (ou continuité) de programmes de formation, entre autres. L’évènement avait pour souhait d’accompagner les collectivités locales, les administrations, les associations dans leurs démarches et dans la réalisation de leurs projets de développement. Cela peut passer par une contribution financière ou matérielle, ou bien la signature de partenariats, l’échange de volontaires en services civiques internationaux… et d’autres possibilités encore qui sont en train de se construire !
Etre présent au Forum a permis à chacun de mieux identifier les acteurs locaux du Maroc et d’ailleurs, de pouvoir s’inspirer d’actions déjà existantes et peut-être transposables en les adaptant localement. Par exemple, Aïcha Bassal, ajointe à la Maire de Nantes a pu s’exprimer sur les dispositifs proposés à Nantes, comme SPOT, qui fête ses 10 ans : « Les questions de l’identité et de la citoyenneté sont importantes à Nantes. Nous nous posons la question : comment aujourd’hui la jeunesse s’exprime, s’implique, s’insère ? Et comment les valoriser ? […] L’objectif est d’ouvrir les possibles aux jeunes à travers nos actions concernant la mobilité, les dispositifs leur permettant de développer des projets. »
Concrètement, le but du Forum était aussi de s’interroger sur la place du jeune dans la société actuelle. La volonté des acteurs de l’évènement est de rendre visible les jeunesses d’aujourd’hui dans la réflexion sur les problématiques de leurs sociétés. Les jeunes se sont exprimés lors du Forum, comme certains en Master au Maroc, et est ressortie la question de vouloir renforcer leur rôle dans la société civile, de pouvoir ainsi eux aussi développer leurs actions, sans pour autant être seuls.
Lors d’une table ronde, le docteur en Management des Système d’information Rachid Oumlil a dit : « Je ne cherche pas à réussir seul. On a cet égoïsme, il faut sortir de cet égoïsme. Pourquoi ne pas mutualiser certains travaux et créer des horizons communes ? […] Get out of your boxes. Because you can, WE can. »
Et lors du témoignage d’Abder Ba, coordinateur à l’association ACCOORD à Nantes s’est exprimé clairement : « Ce qu’on recherche, c’est avoir des changements effectifs et réels. »
Lors du Forum, nous avons pu visiter des équipements socioculturels telle que la maison de quartier Assalam fortement active, permettant de développer des activités de multiples petites associations (concernant la couture, la musique, la danse, la vidéo, le soutien scolaire et d’autres encore…). Cela nous a permis d’avoir un regard éveillé sur le champ des possibles au Maroc, et pourquoi pas ailleurs ? Ali Zamharir s’est manifesté sur cette thématique culturelle et sociale : « l’art et la culture créé la richesse, travaillons le développement social à travers une approche culturelle alors, plutôt qu’avec des armes. »
Le forum a donné l’occasion aux intervenants dans la politique jeunesse de se rencontrer à Agadir pour partager et mutualiser les expériences en mettant en lumière les pratiques à succès dans plusieurs pays. Etaient présents le Maroc donc, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, la France. Ces pays peuvent désormais se saisir de leur réseau (nouveau ou confirmé de par le Forum) afin d’améliorer les politiques et programmes destinés aux jeunes. Ce qui marquera le Forum restera donc nos partages de connaissances et dans le futur, de compétences, mais aussi nos valeurs communes dont une primordiale, la valeur humaine. « La valeur humaine est universelle et à ce titre doit être respectée et protégée. » (Michelle Bureau)
Nous avons eu des temps de conférences, des temps officiels, des témoignages, mais aussi, des temps informels. Cela a commencé par des mains serrées, puis c’est devenu des accolades. Parce que des relations se sont créées. Dans tous nos discours, nous parlons d’interculturalité, d’échanges, de s’ouvrir aux autres. Et cela peut commencer ici finalement. Nous avons eu la possibilité de discuter, de rire, et même de danser ensemble ! Ce sont tous ces moments, sincères, spontanés et loin d’être éphémères, qui nous permettent de dire que ce Forum fut un évènement unique, et ce n’est « que » le premier. Car au fond, on peut venir de pays différents, de cultures multiples, avoir des visions du monde opposées, nous avons un but commun ; celui de vouloir vivre mieux et vivres les uns avec les autres. Autorisons-nous à reconnaître nos différences mais à en faire une richesse !
« La jeunesse est le carburant de l’Afrique. Elle est l’espoir du continent. »
Pour encourager les partenariats qui impliquent les jeunes, les gouvernements et la société civile des projets de coopération (concernant la formation, la mobilité, l’insertion, l’éducation, la citoyenneté, la santé) sont à élaborer ou à alimenter dans leur continuité. Par exemple, lorsque l’on a demandé ce qu’était la vocation de services civiques à l’international et en réciprocité, Maxime Macron, Président de l’Association Départementale des Francas 44 a répondu « Que les jeunes prennent leur place dans des dispositif tel que celui-ci afin de faire évoluer les différentes politiques.» Des groupes se sont créés après le succès du Premier Forum International de la Jeunesse africaine. Que ce soit via les réseaux, de par les cartes visites échangées, les partenariats signés ou en cours… Grâce à ces prises de contact, les différents organismes vont être amenés à se revoir et à élaborer des plans d’actions en fonction des problématiques qui les unissent.